Publié le 24 Décembre 2024
Le constat est évident : la loi Climat et résilience pousse les logements énergivores hors du marché locatif. Aussi, les bailleurs se mobilisent-ils pour rénover leurs biens. Malgré une prise de conscience grandissante, ces propriétaires se heurtent souvent à des obstacles financiers et administratifs. Le baromètre Franfinance 2024 apporte un éclairage sur leurs comportements face à ces défis.
Près de 79 % des bailleurs déclarent être très préoccupés par la performance énergétique de leurs biens, mais 37 % d’entre eux ignorent encore le classement DPE de leur propriété. La rénovation est perçue comme un levier essentiel, tant pour répondre aux attentes des locataires (58 %) que pour améliorer la valeur patrimoniale (48 %). Cette double prise de conscience patrimoniale et budgétaire illustre l'urgence de transformer les passoires thermiques en logements économes en énergie.
Les travaux de rénovation les plus prisés concernent les salles de bains et cuisines (23 %) ainsi que le remplacement des fenêtres et portes (21 %). Si le budget moyen s'élève à 13 196 €, une large part (46 %) des bailleurs prévoit moins de 4 000 € pour leurs travaux, révélant des disparités importantes dans les moyens alloués.
Bien que les dispositifs comme MaPrimeRenov’ (86 %) et l’éco-PTZ (83 %) soient largement identifiés, seuls 36 % des bailleurs pensent pouvoir en bénéficier. Les démarches administratives sont jugées complexes par 70 % d’entre eux, freinant ainsi l’accès aux subventions.
Avec seulement 31 % des bailleurs disposant des fonds nécessaires, le crédit se présente comme une alternative pour 38 % d’entre eux. Banques et organismes spécialisés restent les principales sources de financement, mais les taux d’intérêt et le coût global demeurent des critères déterminants.